Alors voilà. Séance confession : je suis souple.
Et ce n’est pas (seulement) un cadeau.
J’ai bien conscience que je ne vais pas vous tirer de larmes avec cet article mais j’espère quand même vous ouvrir les yeux sur 2 ou 3 trucs que j’ai compris depuis que je fais du yoga.
Allez, bienvenue dans ma vie, entrez c’est ouvert.
Donc je suis souple.
Naturellement.
J’ai fait de la danse quand j’étais petite.
Je fais du yoga.
Mais il m’est arrivé de ne pas faire de sport pendant 2 ans et d’être toujours souple. Globalement, c’est plutôt sympa comme expérience.
A chaque fois que tu fais un cours de yoga, les gens s’émerveillent et te demandent si tu fais du yoga depuis 10 ans (euh non 3 mois, mais sérieusement hein). C’est super bon pour l’égo d’être souple au yoga. Et puis réussir à faire du premier un truc qui ressemble à peu près à ce que fait le prof, c’est agréable, même si ce n’est pas du tout ça qui est important.
Bref, je frime facile dans un cours de débutants.
Le premier truc qui m’a mis la puce à l’oreille, c’est un bouquin de sa sainteté Iyengar (l’inventeur du yoga du même nom, un yoga précis avec des accessoires, que je ne pratique pas pour ma part). Il expliquait grosso modo qu’il ne fallait pas envier la souplesse parce que ça allait avec un manque de force, de résistance. Je paraphrase mais l’idée est là. Ce truc m’a semblé très juste. Je me suis toujours sentie un peu faible.
C’est d’ailleurs pour ça que j’ai commencé le yoga ashtanga, un yoga très tonique. Et que j’ai aimé parce que j’ai gagné surtout en force et pas vraiment en souplesse. Les quelques postures de la première série qui me résistaient il y a un an me résistent encore. Mais maintenant, on voit des muscles sur mes bras et mon dos est nettement plus musclé (pour les abdos et les jambes, y a encore du boulot, et justement j’y travaille).
Donc quand on me dit « wahou mais t’es trop forte » parce que je fais le grand écart, et ben justement c’est tout le contraire.
J’y arrive parce que je ne suis pas forte, parce que mes muscles ne résistent pas.
Ce truc restait relativement intellectuel dans mon esprit jusqu’à la semaine dernière, où j’ai pris un cours avec une professeur de yoga assez précise, qui est venue me réajuster dans une posture d’étirement des flancs. Et en fait, quand elle me disait de bouger la hanche, je bougeais la hanche. Et quand elle me disait d’ouvrir le flanc, j’ouvrais le flanc. Et à la fin, rien n’allait parce que je peux tout bouger sans que le reste suive. J’étais complètement désarticulée et pas alignée ! Parce que mes muscles n’offrent pas de résistance au mouvement, je peux très bien, si je ne fais pas attention, créer une forme qui ressemble à la posture mais qui ne respecte pas du tout l’esprit de la posture.
Je ne sais pas si ça vous parle quand je dis ça, mais parfois au bout d’un moment, tu sens que c’est AINSI qu’on doit être dans la posture.
Que c’est juste. Et bien je crois quand tu es souple, ce truc est plus dur à trouver parce que toi, tu as une infinité de possibilités de mouvements qui ressemblent et que tu peux faire.
J’en suis là.
Avec ce drôle de cadeau qui fait que je ne comprends pas toujours les ajustements qu’on peut me proposer.
J’ai l’impression que ce qui m’aide pour trouver la posture juste, c’est d’avoir des conseils, des astuces, des mots et de « penser » la posture. Mais c’est peut-être parce que je suis très cérébrale que cette béquille vient naturellement…
Voilà, fin de la confession.
S’il y a des yogis méga souples dans l’assistance, je veux bien savoir comment vous gérez ce truc (qui n’est pas si grave, hein, je suis d’accord).
Allez, bises, je file faire le grand écart sans échauffement (non je blague).
Je « Superbanane » avec Andréa depuis le tout début du projet et :
J’anime des ateliers de cuisine saine et maxi gourmande (je suis formée à la CRUsine Académie)
Co-Auteure avec Andréa de « Mon cahier Yoga du ventre » aux Editions Solar
Convaincue par le bio dans l’assiette et dans la salle de bains
Yogi accro (formation de prof en cours)
Parle couramment le second degré