Tu es un magnifique spécimen et même une machinerie de haute précision. Tu pensais pouvoir tout contrôler de ta vie et de ton corps et un jour tu comprends bien que c’est loin d’être le cas. Être stressé.e, constipé.e et insomniaque te stresse et t’angoisse et à la longue, tu es épuisé.e ? Et, plus tu tentes de tout maîtriser, et moins cela semble fonctionner.
Anxiété, nervosité, insomnie, hyper-sensibilité émotionnelle, dérèglements de la digestion, chaud-froid et montagne russes… Et si c’était en lien avec un déséquilibre de ton système nerveux. Viens, je t’explique comment il fonctionne et comment lui parler.
Comment reconnaitre un déséquilibre du système nerveux ?
Tu es en mode machine ?
Le réveil sonne, il est 6h30, mais bon cela fait un moment qu’il ne sert plus à rien ce réveil car de toutes façons cela fait plus d’une heure que tu tournes en rond dans ton lit avec une somme d’idées en tête. Aller aux toilettes, pas besoin et pas le temps ! La nuit n’a pas été vraiment réparatrice et tu as déjà le dos et les trapèzes tendus. Tu as passé la soirée à t’abrutir derrière un écran parce qu’il n’y a plus que ça qui arrive à te faire débrancher le cerveau, cela et un verre de vin (ou plus). La journée d’hier était tendue, mais finalement tu aimes ça. Sauf que cette fois, tu t’es laissé.e emporter à cause de tes collègues qui bossent à deux à l’heure, c’est simple, ils sont tous lents.
Tu es en mode tortue ?
Le réveil sonne, mais c’est tellement dur pour toi de te lever. La nuit n’a pas été très réparatrice, pourtant, tu es pourtant tombé.e comme une masse dans ton lit avec ton livre resté droit comme un I dans les mains et la lumière allumée. Cela fait quelques semaines, oh non, déjà quelques mois que tu es épuisé.e et c’est pas les 15 jours de vacances à régler des problèmes de famille qui ont permis de te reposer, c’était cahotique d’un point de vue des émotions. Tu te sens fragile, impuissant.e, et le cœur au bord des lèvres. Cela fait 3 jours que tu es constipé.e, même après une cure de crudités. Et tout cela ne va pas aller mieux, l’hiver arrive et c’est pas ta saison pref’, tu as froid tout le temps et tu as un besoin vital de lumière. Le monde te semble aller trop vite ou de travers ou même les deux et tu surnages pour rester à flots.
Tu es soit tout en haut, soit tout en bas ?
Ta vie, c’est un peu les montagnes russes. Tu étais super en forme ce matin, tu es même allé.e à la salle de sport avant le boulot et cela t’a fait un bien fou, tu as même dépassé tes derniers records. Mais depuis le retour de la salle, et sans savoir précisément pourquoi, tu as le moral dans les chaussettes. Tu t’es trainé.e toute la journée, de dossier qui n’ont pas de sens en réunions inutiles, malgré les 3 cafés avalés et une ambiance de travail plutôt sympa. 15h00 arrive, et malgré les boules Quies (foutu open space avec des gens qui passent dans ton dos tout le temps et qui t’interrompent toutes les deux secondes), la migraine a débarqué. Un cachet d’ibuprofène plus tard, à 16h00, tu dévalisais la machine à bonbons après une petit d’hypoglycémie pour tenir le choc. Tu as passé la journée à avoir trop chaud, puis trop froid, faim et la nausée… Et tu ne comprends pas pourquoi ce soir, alors que tout va bien, tu as le moral dans les chaussettes.
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Le pilote automatique : le système nerveux neuro autonome
Parmi tout ce que ton corps fait de bien merveilleux pour toi toute journée sans que tu le saches, il y a un gros travail de fond : l’équilibrage de ton système nerveux autonome. Autonome ? Tout simplement parce qu’il est indépendant de ta volonté. Toute la journée, il appuie pour toi sur l’accélérateur (le système nerveux orthosympathique) ou sur le frein (parasympathique) en fonction de tes besoins.
Quand cela accélère, c’est la branche sympathique du SNA qui s’active : elle prédispose à l’action, à la fuite ou au combat. Elle met l’organisme en alerte, c’est la branche du stress, qui peut être positif ou négatif (d’ailleurs). Elle prépare à l’activité physique ou intellectuelle, et déclenche des réactions physiologiques et psychologiques de défense face aux agressions et aux émotions. Le sympathique va mettre route via sécrétion de neuromédiateurs comme l’adrénaline (hormone de la peur et de l’action), la noradrénaline (hormone de la colère et de l’action) et le cortisol (hormone de l’énergie et du stress). En gros, pied sur l’accélérateur et action : pas le temps de digérer (le sang digestif va vers les muscles), augmentation du rythme cardiaque, dilatation des pupilles (pour bien tout voir), et dilatation des bronches (bien respirer), sécrétion de la sueur…
Quand l’action est finie place à la récupération : pied sur le frein, c’est le parasympathique associé à l’acétylcholine qui s’active et calme toute cette excitation. Place au repos, à la digestion, relâchement des fibres des muscles lisses, vidange des organes creux, dilation des vaisseaux sanguins, ralentissement de la fréquence cardiaque…
La dystonie neurovégétative
On l’appelle aussi « dystonie vagosympathique », parce qu’elle est un trouble du passage de l’excitation nerveuse dans le nerf vague. C’est le nerf le plus long et le plus ramifié du système parasympathique (on l’appelle aussi le nerf « parasympathique »). Il est le chef de la transmission des sensations et des commandes de tout le système digestif, de la respiration et du rythme cardiaque.
Mais tout ce qu’il commande, est aussi sous le joug du… sympathique en même temps. Autant te dire qu’ils doivent bien se parler correctement ces deux là. Et parfois, de la confrontation de ces deux branches du système autonome nait la dystonie, le déséquilibre. Il peut s’exprimer de plusieurs façons :
- La sympathicotonie, c’est quand le sympathique domine en excès, mode stress activé.
Et des gens en hyper, j’en croise pas mal en consultation de naturopathie. - La vagotonie, c’est quand le nerf vague domine en excès, et on est en mode parasympathique super récupération
C’est plus rare et moins délère pour la santé sauf si génère de la procrastination en excès - L’amphotonie, c’est les montagnes russes, le sympathique et le parasympathique sont toniques et réagissent au quart de tour
Assez fréquent là encore, et c’est assez dur à vivre et épuisant. - L’hypoamphotonie, c’est l’inverse, les deux manquent de tonus et là, on n’arrive plus ni à réagir ni à récupérer
Là on est un peu au bout du rouleau.
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Je me suis reconnu dans ces lignes, je fais quoi ?
On parle bien de troubles chroniques, pas d’inquiétude si tout cela ne se joue pas sur une semaine ou deux. Ton corps est bien fait et ton système nerveux va se réguler tout seul. Et si cela dure, avec ton médecin, tous ces troubles seront à mettre en relation avec l’ensemble des symptômes qui pourraient s’exprimer de la même façon : problématiques cardio-vasculaires (par exemple hypertension), glandulaires (par exemple, hyper ou hypo thyroïdie), digestifs (par exemple troubles inflammatoires). Ce bilan de santé avec les autorités médicale faites, comment s’aider ?
Avec ton naturopathe préféré, tu pourras mettre en place un traitement de terrain pour rééquilibrer durablement ton système nerveux, c’est là ou la naturopathie excelle et c’est l’une de mes spécialités. L’idée est de mettre en place un plan de santé personnalisé et durable en jouant sur différents leviers :
- Revoir ce qui, au niveau de l’alimentation peut t’aider à surfer sur les vagues, en limitant ce qui n’aide pas et en mettant plus de vie, de minéraux, de vitamines et de bons gras… De façon personnalisée et surtout selon ton hygiène de vie, ton terrain et ta dystonie, bref, ce qui est bon pour toi
- Faire une cure de plantes adaptogènes, de minéraux, de bourgeons de plantes et d’acides aminés pour remettre en route des processus, nourrir et rééquilibrer le système nerveux, entre autres…
- Choisir les bonnes pratiques sportives et/ou psycho corporelles qui te vont bien par exemple : cardio pour le défouloir et yoga pour stimuler le sympathique ou le parasympathique, ou même les deux
- Mettre en place de nouvelles habitudes et des routines qui font du bien : le matin, dans la journée, le soir, chez toi, en forêt avec des gens qui te font du bien.
Si tu veux retrouver l’équilibre nerveux et faire le point plus globalement sur ta santé, plus d’infos pour me consulter ici : Consultation en naturopathie avec Andréa
ANDRÉA BUDILLON
NATUROPATHE, PROF DE YOGA, YOGATHÉRAPEUTE
AUTEURE, ENTREPRENEURE & FORMATRICE
Comme tous les bisounours dopés aux graines, Andréa a tendance à voir le verre toujours à moitié plein. Et dans la vie, cela lui a réservé de belles surprises et quelques déconvenues. D’une nature entière et volontaire, elle lève la main plus souvent qu’à son tour, et comme beaucoup d’entre nous dans ce monde frénétique, elle s’est brûlé les ailes.
N’arrivant pas à se résoudre à se ranger du côté « dark » de la force, en 2016, elle s’est dit que ses qualités, la gentillesse, la bienveillance, son hyper sensibilité… avaient une valeur quelque part ! Et elle croisé la route du yoga, puis de la naturopathie… Et depuis, elle trace sa route.
Curieuse, intuitive, passionnée, elle ne cesse de se former, d’apprendre, de faire des expériences, de partager une autre façon de voir le monde et de prendre soin de soi, plus respectueuse des hommes, de la nature.
Sa mission, c’est de vous aider à prendre du recul, de mettre plus de bien-être, de temps de « rien » et des temps de « tellement plus » dans vos vies. Comment ? Au travers de consultations en naturopathie, de cours de yoga, de conférences, de ses deux ouvrages…