Alors qu’on est confinés avec pas vraiment de nourriture bio à proximité (on n’est pas malheureux hein mais bon le Coccimarket du village n’a pas de tamari ou de noisettes en vrac), on fait avec les moyens du bord. Et le truc du moment pour ma fille de 13 ans, c’est de se boire un café glacé au lait d’amande. Sauf que quand on a plus de lait d’amande….
Et alors que d’habitude, mes trucs de crusine l’intéressent moyennement, j’ai eu son attention quand j’ai annoncé que je savais faire du lait d’amande.
Ah bon ? Mais il faut quoi ?
Ben des amandes 😊
Donc on en a fait, elle l’a trouvé délicieux. Et je me suis dit que peut-être c’était l’occasion de partager avec vous comment je fais du lait d’amande et du lait de noisette au cas où vous auriez envie d’essayer.
Pourquoi du lait de noisettes ou d’amande ?
Vous verrez que la technique s’applique à beaucoup d’autres végétaux comme le chanvre, l’épeautre, le riz et compagnie. Personnellement, je mange encore trop de céréales qui n’ont pas beaucoup d’intérêt pour mon petit corps alors je préfère choisir des oléagineux riches en protéines et surtout en acides gras essentiels. Et comme l’amande et le noisette sont délicieuses, ce sont mes préférées.
Les ingrédients
Il va vous falloir :
- 100 g d’amandes ou de noisettes
- un sucrant (moi je prends deux grosses dattes qui ont un indexe glycémique bas mais vous pouvez aussi mettre une cuillère de sirop d’érable ou encore de sirop d’agave pour faire plus simple ou même de sucre si vous n’avez rien d’autre sous la main. Un sachet de sucre vanillé c’est délicieux même si ce n’est pas l’option santé la plus ouf)
- quelques gouttes d’extrait de vanille ou une pointe de cannelle si vous aimez
- de l’eau
Etape 1 : le trempage
C’est le seul inconvénient des laits végétaux : il faut s’y prendre à l’avance.
Prévoyez entre 8 et 12 heures de trempage dans l’eau pour vos amandes ou vos noisettes. En gros : une nuit. Moi je mets les amandes dans l’eau le soir pour faire mon lait le lendemain quand j’y pense. On ne se prend pas la tête sur la durée, hein.
Pourquoi on fait tremper ? Je vous expliquerai ça en détail dans un billet un jour mais le trempage a d’abord l’intérêt de rendre les graines plus digestes en faisant disparaître les anti-nutriments présents dans la graine. L’autre intérêt c’est que ça réveille la graine qui se prépare à germer, elle commence donc à transformer ses réserves d’énergie en vitamines et minéraux. Et hop, c’est toujours ça de pris pour nous qui manquons tellement de ces micro-nutriments. Et dans le cas précis de notre lait, ça attendrit les graines qui se transformeront plus facilement en lait fluide sans grumeaux.
Etape 2 : Rinçage et mixage
Voilà, vous n’avez qu’à rincer l’eau des vos amandes ou de vos noisettes à l’eau claire et à les glisser dans votre blender. Ajoutez 750 ml d’eau claire, votre sucrant et vos petits arômes vanille ou cannelle.
Blendez longuement.
Si vous avez un bon blender (plus de 1 200 W), il arrivera à vous faire du lait sans grumeaux. Sinon, il faudra mixer longtemps, plusieurs minutes, jusqu’à ce qu’on ne puisse plus voir de gros morceaux de peau marron 😊.
Etape 3 : Filtrage
Maintenant, la crème que vous avez obtenue doit être filtrée pour séparer le lait de l’okara (oui oui, ce « sable » a un nom). Le mieux pour filtrer cela, c’est d’avoir un sac à lait. Vous en trouverez sur internet à 7 ou 8 €. Si vous en faites souvent, ça vaut le coup d’investir. Vous mettrez alors votre sac à lait dans un entonnoir directement glissé dans le goulot d’une bouteille et vous pourrez verser votre crème. Vous allez alors presser le sac pour faire sortir le lait.
Si vous n’avez pas de sac à lait, un torchon en coton fait parfaitement l’affaire. C’est un peu moins pratique mais ça fonctionne. Veillez juste à ce qu’il ne soit pas plein de lessive qui sent fort…
Et voilà c’est fini.
Vous pouvez transvaser votre lait dans une bouteille au frais et le conserver 3 à 4 jours. Parfois, il déphase (il se sépare en deux couches). Il suffit de secouer la bouteille pour retrouver son lait délicieux.
Les enfants adorent faire du lait et presser le tissu comme on trait une vache. J’espère que vous allez essayer et vous amuser.
Ah oui, ne jetez pas l’okara. On peut en faire plain de choses dont la base de biscuits délicieux (vous trouverez plein de recettes sur internet avant que je vous en livre une de derrière les fagots).
Je « Superbanane » avec Andréa depuis le tout début du projet et :
J’anime des ateliers de cuisine saine et maxi gourmande (je suis formée à la CRUsine Académie)
Co-Auteure avec Andréa de « Mon cahier Yoga du ventre » aux Editions Solar
Convaincue par le bio dans l’assiette et dans la salle de bains
Yogi accro (formation de prof en cours)
Parle couramment le second degré