Je n’ai jamais été vraiment fine. J’ai de gros os, des fesses rondes, je suis dense… Je pèse sur la balance quoi. Comme toi peut-être, j’ai tenté ces incroyables régimes qui te promettent « le ciel au-dessus de ta couche » (merci Johnny) mais qui te font perdre du poids pour t’en faire reprendre finalement le double. « Et même si c’est pas vrai, si on te l’a trop fait », tu remets cela. Le dernier régime d’Emilia Clarke (aka Daenerys) ? Hop tu tentes ta chance. Tu veux toi aussi entrer dans le moule et être enfin « bien dans ton corps ». Enfin bien foutue quoi. Allez viens je te raconte pourquoi les régimes ne t’aideront pas à être bien dans ta peau.
Le poids des autres
Dans nos vies, on cumule un peu tous les rôles et on voudrait tous les assurer avec mention « trop bien ». Etre de bons parents, être fermes mais être cools hein, être top reconnus au boulot, mais bon sans trop y rester tard le soir, ben oui on veut aussi être frais et dispos pour sa famille, et avoir le temps de faire des bisous sur les joues toutes douces de nos beaux chouchous… Etre en forme, mais sans « perdre trop de temps » au sport, être bien dans sa tête mais sans trop s’en occuper, être mince mais avoir des formes… En mode injonctions contradictoires. Le truc qui rendrait complètement zinzin n’importe quelle personne saine d’esprit.
Dans ce monde où la perfection est aussi un poids à atteindre, ou une taille de jean, je te laisse un extrait d’un bouquin, « FUCK les régimes » : « la Minceur, pour moi, c’était plus qu’un caprice accessoire. C’était une promesse. Celle d’une vie meilleure. Plus mince, j’étais convaincue que je serais plus attirante, bien entourée, je plairais aux hommes, j’aurais confiance en moi, j’aurais du succès, une belle vie, je serais drôle et brillante, bien habillée, couverte d’amants, et (plus important peut être) pourrais sans peine me montrer en bikini l’été. La Minceur était un package sur lequel s’inscrivait la mention : digne d’être aimée. » Whaaââââaaat ?
Comme si le fait de mériter d’être aimée s’évaluait à la taille de notre pantalon. Taille 34, et tu es au top de l’échelle de la reconnaissance sociale. Taille 36, ce n’est pas si mal, allez un petit régime Dukan et ça le fait. Passé la taille 40, tu es limite périmé(e). Et non seulement tu penses que tu ne mérites pas l’amour que les autres te donnent, mais surtout, tu penses que tu ne mérites pas ton propre amour. 3615 je vis dans un monde de fous.
J’ai de gros os, et alors ?
Je ne vais pas faire pleurer dans les chaumières. Chuis pas grosse, mais chuis pas fine non plus. Cela n’a jamais été le cas. J’ai toujours été un peu trapue, costaude. Une bonne constitution on va dire. Il y a eu des hauts (en kilos, cf la magnifique photo de moi ci-dessous), et en ce moment je suis plutôt vers le bas. Avec des variations que j’ai appris à accueillir.
On peut dire déjà que je suis dense à la base mais j’ai décidé de me prendre en main (parce que c’est mon destin) (parce que aussi Diabète de type 2 en vue). Il y a 6 ans, je suis allée voir une nutritionniste top. Elle m’a demandé de faire un DEXA (Dual Energy X-ray Absorptiometry ou densitométrie par absorptiométrie bioénergétique, je sais je me la raconte) à l’hôpital. C’est quoi ce DEXA truc ? Et bien c’est des rayons X différents par leurs énergies qui permettent de mesurer la composition corporelle et de savoir de quoi mes kilos étaient faits : de muscles, d’os, de liquides (sanguins entre autres), de graisses ?
Le verdict a été énoncé clairement : je suis dense ! Et le médecin avec tout son franc parler que j’ai adoré : « Vous, vous êtes entre un homme et une femme ! » (Imagine ma tête en face) « Et bien vous ne serez jamais fine, madame, mince peut-être et encore, mais fine jamais. »… J’explique : alors oui j’ai de gros os (genre, comme elle se la raconte), j’ai un taux de masse calcique deux fois plus importants que celui d’une femme moyenne (bla bla bla), et donc j’ai les muscles qui vont avec pour tracter toute cette masse. Alors en termes de composition et de masses (os et muscles), je me situe entre la moyenne des hommes et des femmes. Et j’avais trop de masse graisseuse surtout.
Lettre d’adieu à mon jean taille 42
Trop de graisse à ce moment-là c’est sûr. J’en étais passé par 4-5 régimes restrictifs bien mauvais pour la santé (on s’en reparlera), deux grossesses et ses lots d’hormones, deux allaitements pas du tout fluides, un enfant vif qui n’a pas fait ses nuits avant l’âge de trois ans, mon addiction au sucre (tiens j’en parle ici : « Addict au sucre, elle fiche sa vie en l’air »), et une éducation alimentaire plus que moyenne (j’en parle là : « 8 bonnes raisons de coller un procès alimentaire à mes (nos) parents » ) ! A dire vrai, on trouve toujours plein de fausses-bonnes raisons de ne pas se tenir responsable de sa vie et de son poids. Et, année après année, kilo après kilo, c’était moi, mais pas comme tu me vois là maintenant hein… Moi, comme tu me vois là, à gauche.
Donc, la nutritionniste m’a brandi la photo en couleur de mes « masses », et je suis rentrée chez moi avec. Et bien, je n’étais pas au top du moral. Mais celà aura eu le mérite de poser une base, celle de moi à un moment donné de ma vie. Et de générer le bon déclic. Pas celui du jean de Kate Moss, non, le mien. Et d’apprendre à accepter qui je suis.
J’ai perdu du poids, beaucoup, et je ne l’ai plus repris. J’ai suivi les conseils de ma nutritionniste… Je les ai éprouvés, végétalisés… Et puis j’ai suivi les miens, moi en route pour devenir naturopathe (et éducatrice de bonne santé). J’ai pris mon temps, j’ai fais preuve de constance. Avec parfois 3 pas en avant et 4 pas en arrière.
Les secrets de la perte de poids qui dure
- Le gras que tu affiches sur la balance n’est pas ce qui te définit
Juste ce que tu manges, et encore… Keep calm and work on it. - Ton alimentation telle qu’elle est maintenant ne sera plus la même
Ce n’est pas une restriction, c’est un nouveau nouveau départ.
« La folie, c’est de se comporter de la même manière et de s’attendre à un résultat différent », cimer Albert (Einstein)
- C’est un nouveau mode de vie et il ne peut pas être basé sur de la frustration
Pour que cela marche, il faut prendre du plaisir quand on mange.
Remplacer un truc bon par un truc bon.
Prendre de nouvelles bonnes habitudes. - 70% du contenu de tes assiettes sera végétal
Même que du chou rave trempé dans du Gomasio, c’est un régal.
Même qu’une soupe de champignons crue mais chaude est une tuerie.
Et même que tes enfants vont te piquer ton dessert de pommes au four. - Le sucre (pur), c’est fini et puis c’est tout !
Le sucre c’est un peu comme une drogue qui te rend triste, et moi, il me grille le cerveau.
(Hop si tu l’as manqué : « Addict au sucre, elle fiche sa vie en l’air ») - C’est une question de quantité, hé oui
Tu peux retirer 30% du contenu de tes assiettes sans que tu ressentes une sensation de faim. - Tout est question d’équilibre sur la durée
Après tout abus (c’est permis), on régule.
On mange en moins ce qu’on a mangé en trop les jours passés
En alimentation comme dans la vie : « less is more »
- C’est surtout une question de qualité
Choisis des aliments frais, les plus « purs » possibles (enfin les moins transformés) avec le plus de saveurs. Celles que tu aimes.
Organise des explosions de sensations en bouche, fais-toi plaisir avec des ingrédients frais, de qualité, pleins de nutriments et de vitamines.
Mets de la couleur et de la vie dans ton assiette. - Bouge, cours, vole !
Fais fonctionner ton corps, fais marcher le potentiel qui est en toi… Il te le rendra.
Utilise tes capacités.
Décharges d’hormones du plaisir garanties.
Rééquilibrage alimentaire ?
J’ai beaucoup appris, dans ma vie de femme de 40 ans un peu dense sur les bords, et lors de mes études de naturopathie. J’accompagne aujourd’hui des personnes en rééquilibrage alimentaire qui, comme toi peut-être, ont envie de revoir leur alimentation et de mettre plus de sain, de végétal et de saveurs dans leur vies.
On parle de quoi ? On parle de toi !
Je m’intéresse à ton mode de vie, à tes journées, à ta constitution, ton tempérament. Tes forces et tes faiblesses. On fait le point sur ce que tu manges, où tu le manges, avec qui… Sur ce que tu aimes. Sur tes activités en dehors du travail, de ta vie de famille, on fait le tour à 360°.
Et si tu as assez de vitalité, on se lance dans un programme de rééquilibrage complet : corps, mental, et même plus.
Mais c’est pas le même programme pour tout le monde, c’est le tien !
Pas si ambitieux que cela, quelque chose qui se glissera petit à petit et sur le long terme dans ta vie.
Celui qui fera du bien à ton corps et à ta tête.
ANDRÉA BUDILLON
NATUROPATHE, PROF DE YOGA, YOGATHÉRAPEUTE
AUTEURE, ENTREPRENEURE & FORMATRICE
Comme tous les bisounours dopés aux graines, Andréa a tendance à voir le verre toujours à moitié plein. Et dans la vie, cela lui a réservé de belles surprises et quelques déconvenues. D’une nature entière et volontaire, elle lève la main plus souvent qu’à son tour, et comme beaucoup d’entre nous dans ce monde frénétique, elle s’est brûlé les ailes.
N’arrivant pas à se résoudre à se ranger du côté « dark » de la force, en 2016, elle s’est dit que ses qualités, la gentillesse, la bienveillance, son hyper sensibilité… avaient une valeur quelque part ! Et elle croisé la route du yoga, puis de la naturopathie… Et depuis, elle trace sa route.
Curieuse, intuitive, passionnée, elle ne cesse de se former, d’apprendre, de faire des expériences, de partager une autre façon de voir le monde et de prendre soin de soi, plus respectueuse des hommes, de la nature.
Sa mission, c’est de vous aider à prendre du recul, de mettre plus de bien-être, de temps de « rien » et des temps de « tellement plus » dans vos vies. Comment ? Au travers de consultations en naturopathie, de cours de yoga, de conférences, de ses deux ouvrages…