Coucou les amis ! Vous ne m’avez pas beaucoup lue ces derniers temps par ici. La faute à un drôle de truc qui m’est tombé dessus au printemps dernier (ouais, ouais 2018) et dont je sors tout juste. Un bon gros épuisement. Un gros truc qui t’empêche de profiter de la vie. Un machin tout pourri et tellement installé qu’il m’aura fallu presque un an pour en sortir. La bonne nouvelle, c’est que là, ça va mieux. C’est pas encore le marathon de la forme, mais franchement, ça n’a déjà plus rien à voir. Je voulais vous raconter par quoi je suis passée, et vous donner quelques conseils, au cas où certains d’entre vous seraient concernés.
# Épuisement, de quoi on parle ?
L’épuisement, pour moi ça a été :
- De nausées de fatigue où je dois aller dormir immédiatement, à n’importe quel moment de la journée ou je vomis (hyper glamour, de rien c’est cadeau).
- Me réveiller épuisée et le moral dans les chaussettes, pendant des mois.
- Ne pas savoir comment affronter une journée normale, sans rien d’autre dedans que le quotidien.
- Trouver que mon travail un brin intellectuel est au-dessus de mes forces certains jours.
- Ne plus être capable de faire du sport.
- Avoir froid tout le temps, même quand il fait chaud. Jusqu’à en avoir mal dans mon corps.
- Être déprimée quand quoi que ce soit s’ajoute au planning, comme si tout était « de trop ».
Voilà une grosse partie de mon année 2018. Sympa hein ?
Je pense que si je n’avais pas été indépendante, on aurait appelé ça un burn-out (Andréa t’en parlait un peu ici déjà ici, des joies de l’indépendance : « Indépendance, mon amour ! Retour sur ma vie de slasheuse.« ). Et je n’en suis pas à mon coup d’essai. Mais là, en indépendant, tu bricoles. Tu fais des journées plus courtes. Le jour où tu ne peux pas te lever, tu ne te lèves pas. Et puis un jour tu prends la mesure du problème. J’ai eu 40 ans et je me suis dit que pour moi, ce genre de problème, c’était la dernière fois. Je ne voulais plus en arriver là, plus jamais. Je voulais que cette fois, la leçon soit entendue. Alors j’ai mis plein de trucs en place.
# Du repos
Bim, voilà une sacré évidence. Et pourtant, si comme moi vous aimez faire des trucs, ben finalement, vous vous reposez quand ? Un job, une famille, un appartement et une maison de campagne… Il y a toujours des trucs à faire. J’ai commencé par décider de ne pas travailler le mercredi et de me reposer. Et vous savez quoi ? J’ai dormi. Un bon remède contre l’épuisement. Des siestes d’1h30 ou de 3h. Tous les mercredis. Pendant des mois. Oh ça n’a pas été facile. Ça me mettait même dans un état de rage avancée au début de gâcher ma journée à ça « alors qu’il y avait tant à faire ». Il m’aura fallu 6 mois pour avoir envie d’autre choses. 6 mois ! Et encore aujourd’hui parfois le mercredi, je dors. Mais maintenant je savoure ma chance. Je sais que c’est comme ça que je régule.
Et je me couche tôt. Je ne transige plus avec mon besoin de sommeil. J’ai besoin de me coucher tôt pour mener la vie que je mène et en profiter.
# Ralentir
Encore un truc plus facile à dire qu’à faire. Moi aussi j’ai essayé les trucs des wonder woman à optimiser mon planning pour tout faire rentrer. J’ai réussi. Et franchement, ça m’a rendue malheureuse. On n’est peut-être pas tous égaux, mais moi, quand je suis pressée tout le temps, je déprime. Pouvoir accueillir une conversation quand elle se présente, même quand on a un truc à faire, c’est indispensable. Se dire qu’aujourd’hui, on a rien au programme… pour moi c’est vital. Je l’ai appris. Et quand tout accélère, je me réserve des « plages de rien » maintenant pour tenir le coup. Ce critère de « l’abondance de temps » fait partie d’ailleurs des trucs importants pour être heureux selon les études de la psychologie positive. Pour moi c’est désormais une évidence.
On en parlait déjà un peu ici : « Vous avez 5 nouveaux messages : ton corps te parle. 3 conseils pour apprendre à l’écouter. » et même là : « Prendre la mesure de sa vie« .
# Des minéraux
Bon mes analyses n’étaient pas inquiétantes mais on voyait bien que j’étais carencée de partout. Au sommet des trucs qui me manquaient : le fer et le magnésium. J’ai mangé et bu de la spiruline, du sérum de Quinton, du magnésium, du fer… Pendant près de 6 mois. C’est long. Mais quand je m’impatientais, Andréa me répondait « tu vas mettre autant de temps à remonter que tu as mis de temps à descendre ». Bon voilà. 6 mois avant d’arrêter de voir mes paupières trembler et de voir disparaître cette fatigue intense où même me lever de ma chaise relevait parfois du défi.
Reminéraliser, je crois que c’est le truc auquel je fais hyper attention maintenant.
# Un coup de boost à la dopamine et à l’adrénaline
Bon ce truc a changé ma vie alors je le raconte partout au cas où d’autres seraient concernés. Un jour Andréa (c’est ma naturopathe, vous connaissez ?) me propose de prendre la L-Tyrosine, un complément alimentaire qui est un précurseur donc de la dopamine et de l’adrénaline. Je l’ai pris sans rien en attendre. Un jeudi de septembre. Et le samedi, j’ai réalisé que je n’avais pas eu de coup de pompe depuis trois jours. Ça a été le début de ma vraie renaissance. Enfin, le quotidien devenait soutenable.
J’en ai pris pendant 5 mois. J’ai arrêté 1 mois. Je l’ai repris. Vraiment, si comme moi vous vous couchez avec les poules et que le matin, vous vous réveillez tôt mais avec un besoin de temps pour affronter le monde, ce truc peut vous changer la vie !!!! Je considère que ma fatigue chronique a été maîtrisée le jour où j’ai découvert ça.
# Du cru, du cru, du cru
A un moment, les compléments alimentaires, c’est bien mais l’alimentation c’est mieux. Depuis le début de 2019, j’augmente ma part de cru dans l’assiette. Je vous en reparlerai c’est certain parce que je me suis même lancée dans une formation sur le sujet. Des petits déj pleins de fruits, des belles salades ou tartinades crues à chaque repas et des jus souvent. Difficile de savoir si ça soutient la machine (bon je suis persuadée que oui) mais les sensations sont en tout cas très agréables. Pas de fatigue digestive après le repas (tu réduis mécaniquement les céréales) et une super sensation d’être nourrie en profondeur. Ça rend plutôt joyeux le cru…
# Et maintenant ?
Il me reste à remettre un peu de sport dans ma vie. Pour l’instant, mon corps réclamait surtout du repos (quelques étirements et de la marche de temps en temps mais c’est tout). Le yoga revient doucement. J’ai perdu beaucoup de force (mon petit ashtanga, tu me manques) mais gagné au passage une meilleure écoute de mes sensations.
J’espère de tout cœur que vous n’en êtes pas là, épuisé. Mais si c’est le cas, sachez que ce n’est pas que de votre faute. On a des vies qui ne respectent pas nos besoins vitaux. Trop vite, trop de bruit, de lumière, pas assez de nature, une alimentation dévitalisée… Bref, on a mille raisons d’être fatigué et déprimé et ce n’est pas toujours notre faute (moi je mangeais plutôt bien et je faisais du sport par exemple… ça ne compensait pas tous les déséquilibres par ailleurs).
Bref, commençons par respecter nos besoins vitaux :
- Dormir assez
- Bien manger
- Prendre l’air et respirer
- Bouger
- Et trouver des raisons de sourire
Le reste suivra. Prenez soin de vous.
Je « Superbanane » avec Andréa depuis le tout début du projet et :
J’anime des ateliers de cuisine saine et maxi gourmande (je suis formée à la CRUsine Académie)
Co-Auteure avec Andréa de « Mon cahier Yoga du ventre » aux Editions Solar
Convaincue par le bio dans l’assiette et dans la salle de bains
Yogi accro (formation de prof en cours)
Parle couramment le second degré